France Angels, l’association nationale qui fédère, représente et promeut les réseaux de business angels français, édite tous les 6 mois un baromètre sur l’activité de ses membres. Le baromètre du second semestre 2013 a été récemment dévoilé et le constat est plus morose que prévu: le nombre des projets soutenus financièrement et les montants investis sont en baisse.
Alors que 2013 aurait dû être l’année de la reprise, celle-ci s’est traduite par une frilosité de la part des Business Angels. Les résultats de l’enquête, menée auprès des 80 réseaux membres de l’association (74% de réponse), ont pu faire émerger un constat clair: seulement 7% des réseaux de Business Angels ont augmenté le nombre de projets financés et 10% ont augmenté les montants des tickets investis.
Alors que les investisseurs accélèrent la croissance des entreprises d’avenir de 60%, la situation peut s’expliquer par un pessimisme ambiant, également traduit dans le récent rapport FIBAMY, qui juge que la situation de financement “early-stage” (celle des Business Angels) reste tout de même bonne, et qu’au troisième trimestre “les Business Angels se sont reposés”.
A la question “dans l’environnement actuel; quel est pour vous le frein majeur à plus d’investissement de la part des Business Angels ?”, les réponses ont principalement données comme raison l’incertitude réglementaire et fiscale. Un frein qui explique certainement la stabilité des investissements et celle des montants des tickets investis.
Fait notable pour les prochains mois, les réseaux membres de France Angels anticipe une hausse du nombre de projets déposés de 46%. Les entrepreneurs sont bien présents, se tournent vers les solutions de financement offertes par les BA, mais ne reçoivent pas toujours de réponses positives, soit pour faute de dossier peu qualifié, soit par manque de liquidité de la part des BA. Une hausse prévue du nombre de projets qui pourrait toutefois être soutenue par l’arrivée de nouveaux Business Angels (35% des réseaux prévoient l’intégration de nouveaux membres).
Par Étienne Portais